vendredi 8 mars 2013

Le 8 Mars 2013

Serait- ce un hasard de publier la critique de ce livre de Sophie Caratini, "La fille du chasseur " ?
Sophie Caratini nous entraîne en Mauritanie.



« Pour moi, tout a commencé par le fait extraordinaire que mes parents n’étaient pas de la même tribu. Et ça, c’est extraordinaire, tu le sais bien.C’était extraordinaire, surtout à l’époque. Mon père était Nmadi, tribu de chasseurs. Les Nmadi nomadisaient dans l’est de la Mauritanie et coursaient les antilopes à pied, avec des lévriers. Ma mère était Ladem, tribu de pasteurs. Les Ladem étaient des porteurs de fusils. C’est incroyable qu’ils aient donné une fille à des Nmadi. Des guerriers donner une femme à un chasseur!»




 Ce pays, je ne le connaissais pas, je ne me doutais pas en choisissant ce livre, que j'allais être transportée dans un autre univers, où la femme est tout autre. Avant de devenir femme, elle va devoir supporter un système d" éducation, transmis de génération en génération par les mères. Mariem va être gavée sous des tortures inimaginables, car les hommes Mauritaniens aiment les femmes, fortes.

«  …Ce que les hommes mauritaniens aimaient le plus chez les femmes, c’était les vergetures et les bourrelets, pas sur le ventre mais sur les bras et les jambes,  l’intérieur des jambes, derrière les cuisses. Je restais toute la journée attachée avec mes plats à manger.»

Mariem sera mariée à 9 ans et demi. L'homme a 25 ans, le mariage ne sera pas consommé tout de suite.

" Et l'on ne voyait jamais les adultes se câliner. La société du désert était très pudique. On vivait dans une sorte de retenue permanente,de frustration; on ne pouvait pas manifester ses sentiments. ".


"Excisées, gavées et bien souvent mariées à des hommes qu'elles ne connaissaient pas du tout, c'était le sort de beaucoup de petites filles maures.".

Mariem a son premier enfant à 14 ans 1/2, sans assistance de sa famille. La seule personne autorisée à être auprès d'elle, la mère de son mari.
Puis , peu à peu , Meriem se révolte, elle divorce . Mais son mari garde leur fils, elle le quitte à un an et deux mois, et ne le reverra que pour ses 7 ans.

Mariem se remarie plusieurs fois, avec toujours des situations déplorables.
Puis un jour, elle rencontrera "l'homme de sa vie ", un français qui lui apprendra à piloter de petits avions, et avec lequel, elle est maintenant installée en France, avec leurs enfants. Mais elle n 'oubliera jamais son pays.

"Depuis la mort de ma mère, un morceau de moi s'en est allé à tout jamais " .

Un livre choisi, que je ne suis pas prête d'oublier, qui évoque que les droits des femmes ne sont pas tous les mêmes, que l'on soit en Europe, en Afrique, ou dans d'autres contrées dans le Monde.

Je remercie Babelio.





Aucun commentaire: